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Après Borborygmes la semaine dernière, voici une nouvelle publication... dans la terrible revue en ligne Coaltar.
Les deux publications valent bien d'être rappelées ensemble, car dans les deux cas d'excellents textes cotoient les miens, hé hé; en outre Coaltar est accessible librement sur internet, juste de quoi attendre l'arrivée par La Poste du numéro 22 de Borborygmes.
- Celui qui te plante un clou, il veut voir que tu as mal, c'est important pour lui... - Ah... - Donc si tu lui dis: ceci n'est pas un clou, bon... c'est dada... - Il y a décidemment du cheval partout... - Et bien lui il te plantera un sabre ou une hache... - Alors... - Alors dis-lui que c'est un clou. - Et je fais quoi du cheval?
- Des ptits clous, des ptits clous, toujours des ptits clous... - Eh, ça va pas, non, c'est pas ça la chanson! - Les clous ça fait des trous. Mais au moins on sait de quoi on parle. Des ptits clous, des ptits clous, toujours des ptits clous...
Note: Ce dialogue est un hommage non-posthume à l'oeuvre de René Girard, et non un ambigu billet de bienvenue au nouveau Pape.
8 textes écrits pour un projet collectif la terre vue du slip initié par Samantha Barendson... Suite de la culotte, un an plus tôt... Beaucoup de monde là-dedans.
Retour à la maison est le nom de la nouvelle publiée dans le numéro 22 de la revue Borborygmes. Un homme rentre chez lui après une journée de travail. Quelques changements dans son univers l'attendent à l'arrivée, d'autant plus perturbants qu'ils prennent place comme si de rien n'était.
Ce court récit parle des structures, des points de repère, et de notre attachement général à tout cela. Elle est plutôt drôle. Merci à Borborygmes de l'avoir choisie.
A noter que les numéros de Borborygmes sont normalement suivis, c'est à dire que les anciens numéros sont toujours commandables auprès de la revue, ou bien par le service en ligne Scopalto.
Voici le début de Retour à la maison.
Bourrasques de vent froid; il traverse le pont, blotti dans son antique manteau, la doublure si élimée que c’est plus l’épaisseur des souvenirs qui lui tient chaud. Après le pont il y aura le passage piéton, à une minute l’angle de la pizzéria où il marquera une pause car il adore l’odeur, puis deux minutes et il longera l’église désaffectée Saint-Machin, il oublie toujours son nom; il y jettera un coup d’oeil inquiet, itou trois minutes plus tard devant l’ancienne usine de peinture; ensuite il y aura la maison aux chiens qui lui aboient toujours dessus, il leur tire la langue systématiquement.Si un jour la barrière lâche ils vont se précipiter et par vengeance longuement ruminée le déchiqueter en autant de lambeaux que de jours passés. Il frissonne.
- Attends-moi, mais attends-moi, bon sang! - Non. Toi et tes satanées racines, j'en ai ma claque! - Tu es si froide... - Et bien justement, maintenant c'est: qui m'aime me suive!
Et semble t-il une petit séance de dédicace sur le stand de la revue au salon du livre de Paris; précision: ce sera donc le dimanche 24 mars 2013 à 17h (en ce qui me concerne, mais vous pouvez choisir une autre heure !) sur le stand de la revue, avec la Région Ile-de-France si j'ai bien compris)...