Il y a ce M. Ménard, avec un "d" comme dirait l'autre, qui réécrivait quatre siècles après le Don Quichotte de Cervantès. Sans recopier, mais avec la fidélité des mots, de l'esprit, réinvestis d'un tout autre sens au travers d'une autre époque. Cette nouvelle, étrange et confondante, de Juan Luis Borgès.
Il y a un autre Ménard, avec un "d" aussi; voilà qui devient plus inquiétant pour M. Dupond. Un Don Quichotte qui cherche à réécrire l'histoire, aussi, à être investi de telle ou telle mission, avec un tout autre sens. Chacun ses moulins, qui trouvent toujours leur eau, hélas.
Il y a d'autres Don Quichotte, encore, heureusement. On est tous le Don Quichotte de quelqu'un, et le moulin de l'autre. On est tous, en bons personnages de Pirandello, sur le chemin d'une rencontre avec notre auteur, à la croisée des chemins... Ce n'est pas une question de jugement dernier, mais une question de valeurs premières.
On y croit, à l'humanisme, à l'intelligence, à la recherche de solutions constructives.
Bé non.
Bé, si, et... alors, maintenant, comment qu'on fait?
Heureusement, il parait qu'il y a une histoire de prénom, une histoire avec laquelle cette petite chronique un peu absurde s'écroule. Mais tant qu'à changer l'histoire...