Notre petite voix intérieure. Ce qu'elle nous souffle. Tire, tout viendra parle de volonté, de détermination, et surtout de l'histoire que chacun se raconte. Pour avancer. Pour dessiner un avenir. Pour l'atteindre.
Tire, et tout viendra est publié aux éditions 15k, en versions texte et audio, interprété par le comédien Manu Grimo. Il est disponible sur la plupart des plateformes numériques (Fnac, Audible, Yourscribe, Bookdoreille, Amazon...).
Une critique sur Babelio... n'hésitez pas à aller y mettre la vôtre !
Ci-après disponibles deux extraits, texte et audio.
[Extrait, le début...]
Ah...
Tu veux jouer ?
Tu es sûr ?
Tu veux vraiment... pêcher dans la mare ?
Vas-y... avait lâché ton père, les épaules basses découragées.
Il mastiquait nerveusement un chewing-gum épuisé, et ses yeux vitreux louchaient de côté sur deux corbeaux agglutinés dans son ombre. Il soupirait constamment.
Tu verras, tous les plus grands rêves s'effilochent.
Autour de la mare se couchait un paysage sans relief qui ouvrait sur une infinité de fuites possibles. Hélas aucune n'offrait au regard une caractéristique remarquable, attrayante ou non, susceptible de justifier un tant soit peu de la choisir.
Il n'était pas question de choisir, de toute façon.
Au sol rampait une végétation terne, hérissée par les vents violents, et dans le ciel les nuages se précipitaient en permanence comme des moutons noirs affolés.
Tout était là, même notre maison. Une porte sur la façade la plus étroite, quelques fenêtres sans symétrie évidente. Les volets d'en haut, gris, étaient toujours fermés, nous dormions derrière ; de ceux d'en bas ne subsistaient que des gonds épais et rouillés où pendaient de vieilles ficelles.
Dans la mare il n'y avait rien. Rien que de l'eau et des galets anthracites que tu ramassais et lançais de temps à autre sur les deux corbeaux, sans appeler le moindre commentaire de ton père.
Vas-y... avait-il répété. Et il avait vidé dans la mare, sans douceur, un seau rempli de poissons rachitiques et souffreteux. Quelques minutes plus tard la moitié nageait déjà sur le dos. Tu t'étais dit que, peut-être, c'était de ta faute. Que tu n'avais pas fait assez vite.
[...]