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Actualités de l'oeil - Page 5

  • Une lecture de Lambeaux de Charles Julliet à venir au Bal des Ardents

    Après un joli moment en juillet sous les platanes (était-ce bien des platanes? pas que, je crois) du Parc de la Tête d'Or dans le cadre des Dialogues en Humanité et sur le thème de la résilience, voilà qu'une récidive des équilivristes s'annonce, sous la houlette de Mathilde, pour le 11 octobre à la Librairie du Bal des Ardents (Lyon 1er, métro Hôtel de Ville). C'est à 18h, avec un peu de retard, peut-être, mais pas trop, et pas forcément, ou alors seulement moi.

    Au programme la lecture à 7 ou 8 voix de 2 extraits (un pour chacune des deux parties du roman) de Lambeaux de Charles Julliet, texte autobiographique d'une délicatesse, d'une justesse et d'une économie rares.

     

    lecture lambeaux - bal des ardents.jpg

  • Il se passe des choses, on dirait, au Parc de la Tête d'or le 7 juillet 2012. On dirait.

    Cliquez-donc pour agrandir la chose dans votre oeil à vous, et tout savoir par la même occasion, tout en prononçant l'onomatopée complexe et signifiante Merci à l'attention de Rémi, qui n'a pas signé mais bel et bien réalisé cette jolie affiche. Merci Rémi.

    dialogues en humanité, résilience, équilivristes

     

  • Incendies

    Incendies_fichefilm_imagesfilm.jpgDans l'oeil ce soir, et bien planté dans la rétine, INCENDIES. Gloire soit rendu à mon vaillant vidéoclub, vaillant car il résiste à ce que vous savez. Et merci parce que son conseil du soir a tapé prodigieusement juste.

    INCENDIES est un glissement sans répit dans l'histoire d'une femme, une mère, dans son parcours tracé à rebours par ses enfants. Un film terriblement intelligent de construction effacée, avare de mots, une intrigue qui se rapproche pas à pas de l'apocalypse; et au final un apaisement qui surprend, littéralement, comme un tireur embusqué. Superbe renvoi au sujet. INCENDIES renvoie dos à dos bien des choses, et dégonflerait beaucoup de baudruches à lui tout seul.

    Bref, touché coulé dans l'oeil, et pas seulement. Loué soit mon vidéoclub (à côté de la place Sathonay à Lyon), et louez INCENDIES.

  • Du bouche à oreille sur l'oeil (avec un peu de vin)

    vélo,selleJe ne sais plus où donner de la tête. L’autre jour je me rendais chez mon libraire l'esprit léger; mais en entrant j'ai de suite perçu dans son regard une solennité alarmante qui ne lui ressemble pas.

    - J'ai vendu un œil, m'a t-il dit sur un ton égal à son bonjour précédent.

    J'avais ouï dire que la profession de libraire allait de mal en pis, et cette annonce sans préalable n'était pas pour me rassurer sur l'avenir de ce bel établissement. On ne lit plus parait-il, un tweet ça va, une page passe encore, mais un roman de six cents grammes, trois kilos de nouvelles, et une tonne de poésie léchée, ça non bien fini. Le temps de lire de tels volumes Apple sort au moins deux nouveaux modèles de tablettes pour s’amuser à bouger les doigts, trois mille hommes politiques sortent nus de la douche dans des suites de luxe dont la moquette bouclée n’est plus si vierge, bref on se sent dépassé après un tel retrait du vaste monde, la vie monastique n’est plus d’époque.

    Jusqu'à ce que je comprenne que c'était de mon œil qu'il s'agissait, ce qui est tout compte fait moins grave.

    Et l’histoire ne s’arrête pas là. Le soir même, anniversaire des coquillettes, ces mêmes charmants libraires, et par la force de leur enflammé discours militant deux exemplaires de l’œil sont partis entre des mains féminines. Pris de vertiges en raison de ma non-préparation à l’exercice, j'ai du poser mon verre de beaujolais biologique pour commettre deux dédicaces personnalisées (failli m'en sortir en griffonnant une recette de cuisine, comme celle du lapin à la moutarde on en a déjà parlé je crois, hélas je me souviens toujours très mal des recettes sans aide-mémoire donc autant s’abstenir et affronter l’obstacle) avec un stylo qui n’était pas le mien ce qui en termes d’aisance à griffonner des lettres me fait toujours revenir illico vers la maternelle. Mais je l’ai fait.

    Ainsi donc voici mon insuccès sérieusement entamé, et ma pile d’« œil » chez Coquillettes de réclamer un inventaire rien que pour compter et recompter en creux le nombre d’exemplaires vendus ; je vais devoir changer de carrière et de posture.

    J'en suis donc à 7 exemplaires achetés gaillardement par des gens qui se foutent d’Apple et des Sofitels, et ce à l’échelle mondiale, dont 4 chez coquillettes à Lyon et un nombre considérable de personnes que je ne connais pas parmi elles, voilà donc le seuil de la célébrité franchi un verre à la main, ou pas loin posé à côté. Ce qui n'est pas loin de l'objectif de passer à 8 que je posais en ce début de mois de septembre.

    Encore un effort et je ne saurai plus où donner de la tête je vous dis.

  • 100.000 poètes

    100.000 poètes, ça fait beaucoup. Un peu peur de se noyer comme dans un supermarché.

    Mais en fait c'est pas ça, ce sera pas un supermarché, plutôt un endroit sympa à la place, et ils seront pas 100.000, ou alors seulement à l'échelle de la planète, ce qui est plus raisonnable quand on veut être 100.000.

    Et puis en plus c'est mensonger, ils seront que 99.999 car je pense que je vais pas pouvoir y aller, ce qui est ballot mais c'est comme ça. Pour autant je serai pas non plus au supermarché.

    Les organisateurs présentent ainsi la chose: Dans le cadre de l’opération “100 Thousand Poets for Change as a historical event” (c’est dans la langue de l’Empire-qui-croule, c’est normal, cela a été initié par des poètes américains), nous sommes une brochette de poètes à vous proposer une performance demain samedi, à Lyon. L’énergie sera au rendez-vous. C’est en plein air et gratuit.

    Allez-y, vous!

    100000 poètes

     

     

  • à la force du poignet, ce coup-ci

    poignet, forceForcément, j'ai quand même sorti le décolleté, la dernière fois. Y'a comme une difficulté à aller plus loin. Dans mon échelle de valeur, s'entend.

    Alors voilà le poignet. Mais sachez que pour la seconde fois, qui plus est dans les quelques jours qui ont suivi cet appel (la période estivale ne m'a pas permis de couvrir l'événement médiatiquement à sa juste mesure) mes incantations bloggesques ont été exhaussées, avec un nouveau doublement des ventes de l'oeil. Nous, pardon je, en sommesuis donc à 4 exemplaires vendus mondialement, ce qui me permet d'occuper gaillardement en théorie les quatre points cardinaux, les experts en stratégie apprécieront !

    Alors maintenant, on garde le rythme des doublements, s'il vous plaît, jamais deux sans trois, objectif 8. Et à la force du poignet !

    Tout ceci devrait être aidé par une merveilleuse critique de l'oeil sur un blog par ailleurs fort recommandable (merci Gilles !), autre événement estival que l'ingestion continuelle de concombre-tomate m'a conduit à passer très temporairement sous silence.

    Bref, j'attends.

  • Bon, allez, ça suffit, maintenant je mise tout sur mon décolleté.

    décolleté, liberté

    Quelque chose de profond pour les sous-marins, d’où la nécessité de gros phares, de rebondi comme deux mondes alors qu'un c’est déjà le bazar y’en a qui ont bien du mal à le ranger, avec la peau douce et des poils car tout ne peut pas être beau sinon c’est un mensonge.

    Une chemise avec un col sérieux ou fantasque (y’a une rue qui s’appelle comme ça pas loin de chez moi, c’est joli) mais dans tous les cas des boutons qui se barrent comme si y avait la guerre.

    Le succès me guette du haut de son mirador, avec une mitraillette de pudeur devant laquelle je ne cèderai pas. Trop facile. En plus de là-haut il ne voit même pas les poils, du coup il croit au mensonge. Il tire, et hop me voilà écrasé avec juste une framboise même pas une cerise qui dépasse, je flagelle encore un peu, et puis je me repose éternellement sur le malentendu mais à l’orée d’un succès international.

    J’ai résumé, hein. Vive ma féminité.

  • Scoop mondial: la croissance repart grâce à l'intervention d'un doigt dans l'oeil

    20051229-0024.JPGJe vous vois tout retorts que vous êtes montés sur de grands chevaux de scepticisme. Femmes et hommes de peu de foi, reculez: vous allez en être pour votre avoine.

    Il y a de celà 3 semaines, un lapin sanguinolent sur le billot, un doigt - le mien - tâchant d'en immiter la posture victimaire, j'avais fait appel assez solennellement à la compassion blogosphérienne en fixant d'emblée le seuil de ma satisfaction qui me vaudrait guérison certaine sans gangrène: 3000 commentaires et un doublement des ventes de l'oeil.

    Trois maigres commentaires pour l'instant sur le billet posté ici, plus deux reprises solitaires sur facebook, sur le premier angle de vue il apparait donc au premier abord que l'amputation de ma main est désormais inéluctable. Cependant, attendez...

    Il y a quelques jours - je viens tout juste de recevoir la dépêche reuters - un deuxième oeil a été vendu, chez Coquillettes cette fois, altérant ainsi l'intactitude résolue de la pile de dix exemplaires qui y reposait depuis six mois...

    Les ventes s'emballent, doublement instantané, me voici exhaussé, reste à passer encore un peu de crème sur mon doigt... et à retourner voir mes chers libraires la tête haute pour fêter ma place enfin trouvée dans le hit-parade de leurs ventes.

  • Je suis un auteur dépassé, fini, paillassonné, en poussière

    revue brèvesNouvel abonné de l'extraordinaire revue Brèves, j'ai reçu vendredi le numéro 96. Une page se tourne; ça avait de la gueule de se retrouver en couverture du numéro 95 en cours, ben c'est fini, caramba, tout est à recommencer. Comme ça, juste avant l'été où je pensais dormir sur mes deux oreilles. C'est atroce.

    Pas eu le temps de le lire ce nouveau numéro-guillotine de gloire, mais... c'est encore un très joli numéro en tout cas, avec un sujet accrocheur comme pas deux (l'inconvenance).

    Pour l'acheter, c'est par ici.

    La bonne nouvelle c'est que les numéros sont suivis, ce qui veut dire que les précédents numéros et en particulier le formidable numéro 95 sont toujours disponibles avec la même bonne volonté qu'au premier jour quand on était jeunes.

    Quand, même, ça a de la gueule, d'être en couverture de l'avant-dernier numéro de Brèves...

  • [DEBAT] Je me suis coupé un doigt en préparant des petits oignons blancs, dois-je écrire un post sur mon blog, ou mieux, sur facebook ?

    Le cultivateur m'avait garanti qu'ils étaient « coupés du jour ».
    Très fermes, de taille à me tenir dans le poing. Couteau effilé indispensable. J'ai pris un tel couteau. Ai commencé à trancher des fines lamelles. Un oignon. Pas de larmes. Deux oignons, pas de larmes non plus, mais aie ! Annulaire attaqué avec énergie, très proprement, la pulpe du bout du doigt, une entaille large d'un bon demi centimètre. Du sang dans les oignons blancs. Hitchcock en cuisine, que personne ne sorte, j'étais tout seul et n'avait aucune chance de sortir car déjà ma tête tournait ; je saignais abondamment (à l'échelle des oignons en tout cas, car le lapin qui était déjà dans la casserole depuis un moment aurait sans doute trouvé le moyen de nuancer cette constatation dramatique).

    Comme je présumais un certain mépris du SAMU et des pompiers pour la cause dudit mien doigt, j'ai su de suite qu'il ne me restait qu'un appel à la compassion blogospherienne* ou facebookienne**, avec une accroche sur twitter pour rabattre des colonnes de lecteurs avides sur la mélodie acide de ma complainte :

    oignons blancs, gros couteau, tchak, tchak, tchak, ouille du sang partout, tâché, le lapin pourra pas dire qu'il est la seule victime

    Flaubert serait charmé, mais surtout les impressionnistes hurleraient à la véritable résurrection de leur grand art. Centre trente-quatre caractères de pleine efficacité littéraire : notez enfin l'effet de style avec une unique phrase constituée, sur la conclusion de l'affaire rondement menée, avec ce qu'il fallait de goût de scandale pour attirer les moins impétueux.

    J'ai longtemps caché au monde les développements de mon quotidien, enseignement de Brassens oblige. Pourtant ils m'arrivent très souvent (je parle de "les développements"). Et désormais il me parait indispensable de les – n'ayons pas peur des mots - promulguer.

    Je ne peux plus me priver de l'amitié des cuistots maladroits solidaires du dimanche pour les plus convenus, mais aussi féroces émousseurs de couteaux, collectionneurs de reliques de saints improbables (je suis bien placé pour le savoir), empailleurs de tout doigt, adeptes de cris de douleur stéréophoniques, hurluberlus aux minauderies diversement compassionnelles à mon égard ou inversement prêts à me déverser dessus des tombereaux d'insultes au titre de la vengeance du lapin à la moutarde ; tous les débats sont bons à prendre pour construire une notoriété, alors voici : je prends.

    Je précise à ces doux impétrants que à la moutarde n'est pas une race, et que donc il n'y a pas de motif valable à vouloir la préserver plutôt que d'en manger les ressortissants avec des petits oignons frais.

    Nous pourrons également débattre longuement de mes chances de me rétablir en bonne forme au sortir de cette blessure à laquelle Homère, même lui, n'avait pas pensé (c'est la chute des classiques que voulez-vous, mais avec le climat, voyez...), de mes envies incompréhensibles d'essayer sur les autres doigts pour le plaisir, de la théorisation de la télépathie guerrière cunico-légumière***, bref, ce coup-ci je veux au moins 3000 commentaires et un doublement des ventes de l'œil ou je me fais moine. Et si je les obtiens pas je dirai que je me suis trompé dans les zéros ou dans les étoiles, c'est la douleur vous comprenez, je vais peut-être y laisser un doigt.

    Et... ce n'est pas tout. Je viens de vous parler de l'amitié de nouveaux amis plus ou moins fréquentables dont je suis en quête. Mais il est temps, facebook attitude oblige, de m'enquérir des perspectives ouvertes par un tel billet auprès de mes amis patentés. Car je vous rappelle que facebook permet, gloire à lui, d'être ami pour de vrai avec nos déjà-amis. Et facebook ne manque pas de nous le rappeler à chaque nouveau lien avec une personne. Avant facebook, nos amis n'étaient que de faux-amis, en fin de compte, rien de plus. Des mots, quoi, du vent. Boire une bière avec eux ou manger un lapin à la moutarde avec eux par exemple: un leurre.

    Grand moment à venir, je vais pouvoir mesurer l'intensité compassionnelle que mes amis déploient à mon égard par réseau social interposé face à ce qu'il y a tout lieu désormais d'appeler : l'événement. Je pressens que je vais pouvoir faire du tri. Merci l'oignon, merci le couteau, merci le lapin, il n'y a plus de coupable(s) de coupure mais seulement des amis sur un banc d'essai. Ah! Le grand moment!



    * Tiens, le dictionnaire automatique de mon logiciel de traitement de texte ne connait pas ce mot, il propose sphinctérienne
    ** Il connait pas non plus mais ne propose rien de bon
    *** Croyez bien que j'ai cherché un adjectif pour se rapportant à l'oignon mais j'ai bien peur de ne pas avoir trouvé de quoi se rapporter à l'oignon adéquat